Georges Courteline

1 ouvrage paru chez Magnard

Georges Courteline, né Moinaux, est le fils de Joseph-Désiré Moinaux, dit Jules, journaliste vedette de La Gazette des Tribunaux, puis du Charivari, avant de devenir le librettiste attitré d’Offenbach et un vaudevilliste prospère. C’est à Tours que naît, en 1858, Georges Victor Marcel Moinaux et qu’il y grandit, élevé par ses grands-parents paternels.
À cinq ans, le petit Georges rejoint ses parents à Paris. Il s’y ennuie beaucoup, sauf l’été quand la famille s’installe dans sa villa sur la butte Montmartre, où les Moinaux reçoivent toutes les gloires de la scène parisienne. Il a douze ans quand la guerre franco-prussienne éclate. Jules Moineaux ferme la villa champêtre, s’engage dans la garde nationale et, après la défaite de la Commune, inscrit Georges au Collège de Meaux, où il sera pensionnaire pendant six ans, « poursuivant une scolarité de cancre obstiné ». C’est pourtant là qu’il découvre sa vocation pour l’écriture ; encouragé par son professeur de français, il remporte les prix de narration et de récitation, obtient la première partie du baccalauréat et quitte enfin le pensionnat.
Installé dans une chambre de bonne au-dessus de l’appartement de ses parents, inscrit au Lycée Rollin (avenue Trudaine), il découvre les joies de l’indépendance… et rate sa deuxième partie de baccalauréat. Son père l’oblige à prendre un emploi, puis il consacre l’essentiel de son temps à la fréquentation des poètes et des cafés du Quartier latin. À vingt et un ans, il quitte cette vie de bohème pour la vie de caserne, dont il s’échappe au bout de sept mois, en obtenant une réforme définitive. Il trouve ensuite un emploi au ministère de l’Intérieur (service des cultes) qu’il conserve pendant quinze ans tout en se consacrant à l’activité littéraire sous le pseudonyme de Georges Courteline.
Son expérience du collège, de la caserne, et de l’administration lui fournit la matière de courts récits au comique irrésistible qui lui apportent succès et estime. Il a trente-trois ans lorsqu’il écrit Lidoire, pièce en un acte, à la demande d’Antoine, fondateur du Théâtre Libre. Le succès est immédiat. Une vingtaine d’autres pièces courtes suivent, le plus souvent adaptées de ses récits, contes ou chroniques : Boubouroche (1893), Les Gaîtés de l’escadron (1895), Le Commissaire est bon enfant (1899), Messieurs les ronds-de-cuir (1911). Il entre à la Comédie-Française en 1905, avec La Conversion d’Alceste, hommage à son maître Molière. Il a soixante-quatre ans lorsqu’il entreprend la correction de ses Œuvres Complètes (en treize volumes).
Ses activités ne tardent pas à être entravées par de graves problèmes de santé, liés au diabète. En 1925, il est amputé de la jambe droite et en 1929 de la jambe gauche. Il meurt le 25 juin 1929, jour anniversaire de sa naissance, à soixante et onze ans.

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