Pascal Fioretto

Né en 1962, Pascal Fioretto se détourne de sa formation scientifique initiale et cède très vite à son penchant pour les lettres, optant pour les registres humoristiques et satiriques. Il s'attache à l'équipe de Jalons, un groupe d'intervention culturelle dont parodies et pastiches reprennent des journaux célèbres (comme Labberation ou Le Cafard acharné), mais aussi des groupes politiques (l'Union des Moutons de Panurge, Désirs de Gauche Adroite singeant les ségolénistes, Verts de terre…). "Pigiste volant", notamment au mensuel humoristique Fluide Glacial, ou aux Dossiers du Canard, nègre littéraire, Pascal Fioretto devient scénariste de bandes dessinées à partir de 2001, puis se lance en 2006 dans l'écriture de romans parodiques. Le premier, Gay Vinci Code, sous-titré Pasticherie fine, transpose le best-seller Da Vinci Code dans le Musée des Arts et Traditions homosexuels. Avec Le Pacte secret (2007), il met en scène Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, alliés pour quelques jours, en quête d'un précieux talisman républicain.

C'est toujours sur fond de trame policière qu'il rédige les Pastiches contemporains de Et si c'était niais ? dont l'intrigue traduit avec humour un rêve de revanche contre la réussite commerciale de certains auteurs d'aujourd'hui. En effet, dans ce roman dont chaque chapitre pastiche tour à tour le style d’auteurs contemporains à succès, sévit un meurtrier qui menace et enlève un à un les écrivains vedettes de l'éditeur Jean-Louis Chiflon (alias Jean-Loup Chiflet). Et c'est Adam Seberg, double parodique du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, héros charismatique des romans de Fred Vargas, qui mène l'enquête. Bien que le pasticheur en série rappelle que "la détestation est mauvaise conseillère littéraire, la pasticherie est plus fine quand on aime", c'est avec une ironie plus ou moins acérée qu'il s'attaque aux "rois de l'édition française".