Max Rouquette

1 ouvrage paru chez Magnard

Max Rouquette, peu connu en France, est pourtant l’un des plus grands écrivains du siècle passé. Cet écrivain occitan a été traduit notamment en japonais, en allemand, en anglais, en catalan, en hollandais, en italien, en portugais, en hongrois, en polonais, en arabe.

C’est à Argelliers, petit village de l’Hérault, au nord de Montpellier que naît Max Rouquette le 8 décembre 1908, dans une famille de viticulteurs. Il est élevé au milieu de la garrigue, dans un monde où l’occitan est la langue usuelle. Il fréquente l’école primaire du village à partir de 1913. À la fin de la guerre, sa mère Adèle Altairac est emportée par l’épouvantable épidémie de grippe espagnole qui fit plus de morts que la Première Guerre mondiale. Âgé de dix ans, Rouquette est désemparé par ce deuil : il part pour Montpellier à trente kilomètres pour y poursuivre ses études. Il est inscrit d’abord au lycée puis dans la prestigieuse Faculté de médecine de la ville. Il fait son internat et son service militaire à Toulon (1931-1935), épouse une jeune Corse, dont il aura deux enfants et s’installe pour dix ans à Aniane, près d’Argelliers, comme médecin. En 1948, il se fixe définitivement à Montpellier où il prend sa retraite de médecin-conseil en 1974.

Max Rouquette est aussi Max Roqueta (graphie occitane de son nom). Celui qui découvrit la poésie occitane grâce à des vers de Frédéric Mistral récités par son père, a défendu toute sa vie la langue d’oc et la culture occitane à travers la fondation ou la participation à diverses revues ou associations. Son constant souci a été la reconnaissance de cette langue, non comme un patois, mais comme une grande langue de culture. Il a voulu redonner tout son prestige à la langue des troubadours.

De fait, toute son œuvre est écrite en occitan, ce qui n’a pas facilité sa diffusion, notamment en France. Son activité littéraire se déroule sur plus de soixante-dix ans et aborde aussi bien la poésie, le récit, le théâtre que le recueil de souvenirs. Son œuvre majeure, commencée en 1934, s’intitule Le Vert Paradis. Les quatre premiers tomes sont composés de récits dans la lignée de Giono, à la fois très enracinés et atteignant une dimension universelle. Le Vert Paradis I paraît en 1961, le tome II en 1974, le III (Le Grand Théâtre de Dieu) en 1986, le IV (L’Œil du chat) en 1987. Jusqu’à sa mort, Rouquette a enrichi l’œuvre qui comporte trois autres volumes publiés. Son théâtre est également important, comme en témoigne Médée. À partir des années 80, il traduit son œuvre en français. En 2001, il publie des mémoires, seule œuvre rédigée directement dans cette langue : Ils sont les bergers des étoiles. Il s’éteint à Montpellier le 22 juin 2005 à l’âge de 96 ans.

Ouvrages parus chez Magnard