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Les choix pédagogiques

La méthode À moi de lire ! s’appuie sur les derniers résultats de la recherche :

  • Pour l’articulation dans le temps entre le code et la compréhension : les travaux de Stanislas Dehaene mais aussi ceux de Gérard Chauveau.

  • Pour la progression des graphèmes à étudier et leur rythme d'apprentissage : Stanislas Dehaene et Roland Goigoux.

  • Sur la hiérarchisation des graphèmes : Nina Catach et Manuel Pérez.

  • Sur l’écriture et l’orthographe : Michel Fayol, André Ozoulias et Mireille Brigaudiot.

  • Sur la compréhension en lecture : Jocelyne Giasson.

  • Sur le vocabulaire : Micheline Cellier.

Les auteurs ont également pris en compte les conclusions de la Conférence de consensus sur la lecture (CNESCO, IFÉ).

Un travail systématique autour des graphèmes, de leur prononciation et de leur combinaison, est mené tout au long de l’année, selon une progression rigoureuse et précise.

Cette progression propose un tempo soutenu sur les deux premières périodes : 14 graphèmes pendant les 9 premières semaines et plus de 20 graphèmes jusqu’à fin décembre.

Elle s’appuie sur une hiérarchisation des graphèmes en fonction de :

  • la régularité des correspondances graphèmes/phonèmes (CGP) ;

  • la fréquence des CGP ;

  • la facilité de prononciation des consonnes pour accéder rapidement à la fusion orale des syllabes ;

  • la complexité de la structure syllabique (introduction assez tôt des syllabes à 3 lettres, mar, pli, pil)

Les auteurs ont fait le choix, pour l’étude du code, d’une entrée par le graphème pour deux raisons essentielles.

D’une part, cette entrée correspond de manière la plus fidèle possible aux processus mis en jeu dans l’activité de lecture : l’élève perçoit des signes graphiques qu’il doit transformer en chaîne sonore.

D’autre part, elle a l’avantage de permettre un apprentissage explicite et structuré. En effet, la plupart des graphèmes de la langue française ne présentent qu’une ou deux prononciations à mémoriser (ex. : d produit essentiellement le son [d]) et les irrégularités peu nombreuses permettent ainsi à l’élève d’entrer rapidement dans la lecture de syllabes, de mots et de phrases.

Le choix de travailler dès le début de l’année du CP à partir des syllabes écrites facilite le décodage chez les apprentis lecteurs. Il les prépare également mieux à l’orthographe des mots, notamment de ceux qui se terminent par un « e » final (le « e » faisant sonner la consonne qui précède).

En effet, quand l’élève est en situation de lecture, il perçoit des éléments visuels : une suite de mots d’abord, puis, à l’intérieur d’un mot, une suite de lettres.

L’objectif est d’amener l’élève à lire d’une manière fluide. Pour cela, deux étapes sont nécessaires : celle du décodage et celle qui consiste à dire le mot (reprise du mot « d’une traite » en adaptant sa production orale).

Dans la plupart des mots, la segmentation syllabique à l’oral et à l’écrit est identique (par exemple le mot PAN/TA/LON a trois syllabes écrites et trois syllabes orales). Mais pour les mots comme « cartable », on compte deux syllabes orales [Kar/tabl] et trois syllabes écrites (CAR/TA/BLE).

Nous avons fait le choix de proposer à l’élève un découpage de ces mots en syllabes écrites (CAR/TA/BLE) car, pour l’apprenti lecteur, il est indispensable de traiter une par une ces trois syllabes pour décoder le mot.

Il est en effet également important qu’il repère que la syllabe BLE, qu’il sait lire quand elle est isolée, se retrouve aussi bien dans car/ta/BLE que dans pro/ba/BLE/ment.

Il reviendra à l’enseignant de montrer que la production orale de cette syllabe écrite est un peu nuancée selon la place qu’elle occupe dans le mot.

Le principe affirmé et suivi dans tous les outils d'À moi de lire ! CP est de ne pas confronter les apprentis lecteurs à des mots présentant des graphèmes qui n’ont pas été étudiés. Toutes les syllabes, les mots et les textes proposés dans À moi de lire ! CP ont été analysés grâce à la plateforme Anagraph et sont hautement décodables.

La conformité aux directives

La méthode À moi de lire ! est conforme aux recommandations du guide « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » et aux derniers ajustements des programmes.

La progression et le rythme d’apprentissage des correspondances graphophonologiques ont été pensés pour permettre aux élèves de rentrer rapidement dans le décodage conformément aux textes officiels. Tous les textes proposés à la lecture des élèves sont par ailleurs décodables.

La séparation du code et de la compréhension

La lecture est une activité complexe. Elle demande à l’élève de mobiliser des capacités d’attention, de mémorisation et des connaissances sur le monde qui l’entoure. En CP, il s’agit de développer des compétences spécifiques dans le traitement de ce qui est écrit : apprendre à décoder d’une part et apprendre à comprendre d’autre part. Ces compétences doivent être travaillées de manière progressive et conjointe.

Avec ses deux manuels, À  moi de lire ! CP permet à chaque enseignant de moduler ces deux enseignements : activités de décodage et activités de compréhension. Chacun peut faire évoluer ses programmations en fonction du niveau de ses élèves grâce à la souplesse qu'offre À moi de lire !

Le + manipulation de la méthode

À moi de lire ! CP est une méthode syllabique, fondée sur un dispositif spécifique : L’atelier des syllabes.

Ce dispositif, testé dans plusieurs classes, repose sur la représentation concrète des syllabes composant un mot grâce à des cartons-syllabes (fournis à la fin du cahier d'apprentissage du code). Il permet de développer la maîtrise des correspondances phonèmes / graphèmes lors de l’activité d’encodage et la maîtrise des correspondances graphèmes / phonèmes lors de l’activité de lecture.

En outre, cette méthode introduit très tôt la lecture de phrases et de courts textes. Tous les textes proposés dans le manuel de code ont été conçus à partir des graphèmes étudiés et sont donc entièrement décodables par les élèves.